vendredi 18 mai 2012

Législatives 2012 : la recomposition est à arracher


Et si l'avenir d'une opposition intelligente passait par une recomposition imposée par une base parlementaire renouvelée à l'insu des états-majors partisans ? Face au rusé et pugnace Jean-Jacques Bourdin, sur BFM ce matin, Dominique de Villepin a développé une sereine mais déterminée certitude : ce n'est pas en adoptant les positions, et a fortiori le programme, d'un système désormais déchu que l'UMP trouvera les ressorts de son renouveau (voir la vidéo de l'entretien ICI).

samedi 12 mai 2012

Bruxelles et Berlin haussent le ton

Bruxelles et Berlin viennent d'adresser un avertissement au futur Président de la République Française sur les perspectives de croissance et de dérapages des sacro-saints ratios "dette / PIB" et déficit du budget / PIB.

Je ne saurais trop suggérer au Président François Hollande d'être ferme et déterminé sur ses principes en rappelant notamment :

jeudi 3 mai 2012

Feuilleton Sarko / Kadhafi : la suite


Après les dérisoires dénégations des deux auteurs présumés de la note finalisant l'arrangement financier pour le soutien libyen à la campagne présidentielle de Sarkozy en 2007, voilà l'ancien chef du gouvernement Libyen, Baghdadi Ali al-Mahmoudi, qui confirme le 2 mai :

"Nous avons participé à la réussite de M. Sarkozy et au financement de sa campagne présidentielle de 2007".

"Ce financement par M. Kadhafi et la Libye est attesté par un document officiel signé par Moussa Koussa à travers la valise de financement africain " (LAP : Libyan African Portfolio, fonds libyen des investissements africains, présidé par Bachir Saleh, était effectivement le destinataire de l’ordre de paiement pour la campagne de Nicolas Sarkozy dans le document du 10 décembre 2006).

"Le montant de 50 millions d’euros est juste", d’après les déclarations de M. Baghdadi à son avocat, Me Béchir Essid.

Ce dernier précise à Mediapart : "Il m’a parlé du financement, du document et du montant ; et le financement a bien été fait de Kadhafi vers Sarkozy".


L'ancien secrétaire général du Comité populaire général, l'équivalent de notre Premier ministre, n'étant pas entre des mains "amies" (il est assigné à résidence en Tunisie), il est beaucoup plus difficile de faire pression sur lui... 

Nonobstant la nature de cet arrangement scandaleux (le financement, par une puissance étrangère, de la campagne d'un candidat à la charge suprême !), il faudra aussi que cette somme de 50 millions d'€ soit retracée dans les comptes de campagne de Sarko 2007. Je ne pense qu'elle figurait sous la ligne "Don gracieux de M. Mouammar Kadhafi : 50.000.000 €" dans les états financiers transmis au Conseil Constitutionnel, sauf à supposer que la vénérable assemblée ait laissé passer une telle énormité... Soit des intitulés bidons ont servi de refuge aux pépètes du colonel, soit elles ont migré vers des poches personnelles ou sont allées alimenter les caisses du parti majoritaire ou de je ne sais quelle officine.

Dès le début juin, celui qui ne sera plus qu'un ex-Président de la République, devrait répondre à quelques demandes d'éclaircissements de notre justice…

mercredi 2 mai 2012

Des "sans parti pris" qui prennent parti !

Relevé avec l'amusement qui convient le titre de cette tribune dans l'édition net du "Monde" :

"Economistes, sans parti pris idéologique, nous soutenons Sarkozy"

Je ne sais pas ce qu'ils valent comme économistes mais ils partagent au moins deux qualités avec celui pour qui ils appellent à voter :

1. Une malhonnêteté intellectuelle certaine,

2. Une nette propension à se foutre de la gueule du monde !

Car se parer des vertus de la neutralité tout en indiquant pour qui voter, voilà ce que l'on appelle cultiver le paradoxe ! Qu'ils expriment leur choix, comme celle et ceux qui se sont prononcés pour Hollande ou Mélenchon, certes, mais au moins qu'ils ne le fassent avec des mines de jésuites ! Mais la manoeuvre prend tout son sens si l'on considère que bon nombres des signataires "sans parti pris idéologique" ont été associés à la mise au point des réformes économiques de ce régime finissant : a priori cela ne les gêne en rien d'être juge et partie...

De cet aréopage d'illustres inconnus, on peut tirer, parmi les signataires, un Gagnepain - et qu'il est dur de le mettre sur la table Sarko régnant - un Gamel - de circonstance pour dimanche prochain ? - et un Trainar - hommage sans doute aux performances de l'économie française par rapport à celles d'Outre-Rhin !


Cela ne s'invente pas !

dimanche 29 avril 2012

Sarkozy Kadhafi 2007 : un deal à 50 millions


Dans un puissant article, Edwy Plenel, co-fondateur de Mediapart, rappelle aux impuissants de ce régime, les Sarkozy, Fillon et autres Nathalie Kosciusko-Morizet, le sens des mots et en particulier ceux qui sont les soubassements de toute démocratie éclairée.

Car le journal Mediapart poursuit sa quête d'informations dans les brumeuses et douteuses relations financières entretenues bien avant 2007 avec le régime du colonel Kadhafi par celui qui était tout de même un ministre de la République, et au ministère régalien de l'Intérieur, excusez du peu…

Désormais nous connaissons le montant des subsides versés par une puissance étrangère pour aider le candidat Sarkozy à accéder à l'Elysée en 2007 : 50 millions d'€ ! Ces mêmes 50 millions qui trouvèrent leur juste récompense dans la fastueuse et improbable visite du dirigeant Libyen à Paris, fin 2007. Ces mêmes 50 millions qui furent à l'origine de la chute de Mouammar Kadhafi moins de 4 ans plus tard car il était impensable de laisser le fantasque colonel peser si peu que ce soit sur la campagne de réélection. Comme motif d'une intervention militaire, un Sarkozy volant aux secours du Peuple Libyen martyrisé par son tyran, cela vous a une autre gueule qu'un chef d'Etat souhaitant en éliminer un autre pour cause de révélations embarrassantes !

Ziad Takieddine, qui vient d'authentifier le document, et donc les sommes évoquées, sur lequel s'appuie l'enquête de Mediapart, a lui aussi épluché à la loupe les résultats électoraux de dimanche dernier : la fin du sarkozisme ôte l'épée de Damoclès qu'un parquet aux ordres pouvait laisser planer sur sa tête. Le rusé bonhomme est donc tout disposé à composer avec une justice qui ne manquerait pas, dans les jours qui viennent, de lui demander quelques précisions quant à son rôle dans ces tractations financières !

Les mêmes questions qui devraient être posées, en toute équité républicaine, à celui qui sera redevenu un simple citoyen, Nicolas Sarkozy, dès qu'il aura quitté les fonctions qui le mettent à l'abri de notre justice. Ce régime va finir dans les eaux bien glauques du fric sale, de la corruption des Hommes et des idéaux, de la souillure de nos valeurs républicaines !

France 2007 / 2012 : une bien sombre période pour notre démocratie Française ; une page qu'il faut tourner très vite !

jeudi 5 avril 2012

2012, plus qu'un choix de personne, un choix de modèle


La campagne électorale entre dans la dernière ligne droite et elle avance toujours d'un morne pas, rythmée par des faits divers savamment montés en épingle et dont on ne sait pas trop jusqu'à quel point ils n'ont pas été volontairement orchestrés. Les 10 prétendants battent l'estrade et amusent, désespèrent, intéressent ou indiffèrent les citoyennes et citoyens.

mardi 3 avril 2012

Les sanctions logiques d'un choix dénué de raison

Dans cette présidentielle, l'erreur fondamentale de l'UMP aura bien été de soutenir, contre vents et marées, la candidature de celui à qui elle doit les défaites successives lors de toutes les élections intermédiaires. Le penchant "godillot" a encore prévalu...


Député UMP après 5 ans de bouffonneries